Mon Angoisse, Ma Patience, Mon Courage, Et Enfin Ma Nouvelle Destination...[Maureen]

Mon Angoisse, Ma Patience, Mon Courage, Ma Nouvelle Destination...

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Me voilà. Oui, dans cette ville, plus au moins accueillante. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais comme une présence qui me suivait. Qui viellait à chaque pas que je faisais. Depuis, que j'avais pénétré dans cette endroit. « Parano » moi? Peut-être... Mais ces choses là, se sentaient, surtout lorsque l'on n'avait déjà côtoyé le monde sois disant paranormale...Certes, une nouvelle vie s'offrait à moi, sans doute que j'étais effrayée à l'idée de me retrouver dans une ville que je ne connaissais pas. A dire vrai, j'étais à la fois tétanisée et terrifié. Que fallait-il faire? Et bien, je pense simplement que rien ne s'opérait dans ce genre de situation. Très franchement, c'était moi seule, qui avait décidé un bon matin, comme-ci cette pensée m'avait traversée l'esprit pendant la nuit, de me trouver un endroit tranquille, ou je pourrais bien entendu y dormir...En faite, je voulais tout simplement devenir indépendante, être loin de mes parents. Voilà, l'occasion c'était présenté à moi. Maintenant j'y étais, certes paralysé par des pensées qui m'effrayaient mais j'étais bien là, au milieu du trottoir à guetter je sais quoi d'ailleurs. Je serrais fortement dans ma main un bout de papier chiffonné ou une adresse y était inscrite. C'était très idiot de ma part, mais je cessais de regarder à gauche et à droite, sans vraiment trop observer derrière moi. Vraiment débile vous ne trouvez pas? Mais cette sensation de déjà vu, qui me traversait la colonne vertébrale, jusqu'à se transformer en frissons qui parcouraient toutes ma peau jusqu'à remonter au niveau de ma nuque. Décidément, je ne me sentais pas bien du tout ici. Mais reculer? Non! Il était trop tard, d'ailleurs je n'avais pas l'habitude de baisser les bras aussi facilement. Finalement, malgré mon angoisse perpétuelle, je finis par reconnaître un arrêt de bus.
Disons que cela y ressemblait fortement.
J'avançais le pas décidé et rapide, jusqu'à cet arrêt. Je m'y abritais, car la pluie commençait à tombée. Hélas, une chose aussi très désavantageuse dans cette ville, c'est qu'il pleuvait apparemment souvent. Non seulement il y avait cette pluie, mais la ville était comme entourée par un énorme brouillard épais et dérangeant. Comme-ci cette ville n'avait pas vu la lumière du jour pendant très longtemps. Cette endroit était si sombre!! Alors finalement, abritée sous cette arrêt de bus pour le moins miteux, j'y étais si bien et en sécurité. A croire que lorsqu'il y avait deux épais de bouts de bois de chaque côté, cela me rassurait. Encore une chose, très idiote de ma part. Mais, j'avais besoin d'avoir certes des choses inutiles autour de moi, pour me sentir bien. J'attendais toujours ce fameux bus, dont j'espérais réellement qu'il allait arriver. Je voulais jeté un œil sur les horaires, mais bizarrement rien n'y étais accroché. En même temps je me demandais si cet arrêt était desservit? Mais bon au plus profond de moi j'espérais très sincèrement, que j'apercevrais au loin ce bus. Et puis avec cette pluie qui avait l'air de ne pas vouloir s'arrêter. Je n'allais toute même pas traverser la moitié de la ville pour arriver trempé jusqu'aux os ?
En effet c'était une très mauvaise idée. J'observais cependant autour de moi, pour trouver une quelconque occupation. L'attente était interminable, même si cela faisait seulement environ 10 minutes que j'y étais installé. Donc, j'admirais autour de moi. J'avais remarqué d'ailleurs que depuis mon arrivé, les commerces étaient fermés, il n'y avait pas un seul bruit, à part le bruit d'un camion, ni même une personne vivante. A croire, que cette ville ressemblait à une ville fantôme. Serais-ce à cause de la pluie ou autre chose? Et bien voyez vous je préférais savoir que c'était juste la faute de cette satanée pluie! Et rien d'autre...J'avais déjà la frousse. Le bus n'arrivait toujours pas, alors comme possédée par une sorte de démon, je balançais mes jambes en signe d'ennui. Le papier qui était dans ma main devenait de plus en plus chiffonné. Ma main était moite par la peur. Je ne pouvais plus attendre cela était insupportable!! Les minutes passèrent, toujours rien. Ainsi que cette pluie battante qui ne cessait de tomber. Finalement un miracle arriva. Je vis au loin des phares. Des phares certes, qui ne correspondait pas à ceux d'une voiture. La lumière s'approchait de plus en plus. Je finis par soupirer de joie, en apercevant mon sauveur.
Oui, c'était le Bus. A vrai dire, dans cette ville reculée de tous, il y avait tout même des bus. Mais qui passait sans doute tout les trois jours? Enfin j'avais eu vraiment de la chance. Le chauffeur ouvrit ces portes, et avec un sourire faux et peu amicale, il m'adressa un « Bonjour ». Je fis de même, en essayant d'être un peu plus courtoise. Je savais bien que cela était un boulot assez casse-pied, mais sourire poliment aux gens ne demandait pas une grande puissance d'esprit. Il y avait quelques personnes installées. M'asseyant au fond du bus, en passant pour le moins inaperçue, un profond soupir de soulagement sortis de ma bouche. De nouveau je jetais un œil vague à mon bout de papier. Je finis par conclure, qu'il fallait que je descende dans la prochaine station.
Ce qui m'étonna finalement. Pourquoi prendre le bus, alors que c'était à une station? En même temps il pleuvait...Mais tout même. Je finis par me rappeler la femme au téléphone qui m'avait indiqué le chemin, en me conseillant fortement de prendre le bus et de ne pas y aller à pied. Et je comprenais pourquoi. On aurait cru, que les stations n'étaient pas toutes près les unes que les autres.
Apparemment le chemin que prenait le chauffeur, ressemblait à une campagne perdue. Une campagne terrifiante à vrai dire. Il y avait beaucoup de végétation, et toujours cette couleur sombre dans le ciel. Comme je l'avais constaté, les station se trouvait à plusieurs kilomètres les unes des autres. J'observais par la fenêtre, mon visage collée contre la vitre. Ah! Le la vitre étais si froide! Mais cela me faisait du bien! Décidément, cette ville me faisait peur....Rien qu’à admirer l'extérieur. Un homme se leva. Ce qui m'alerta aussitôt de notre arrivée à la prochaine station. J'agrippais mon sac, et descendis rapidement. Aussitôt, le chauffeur continua son chemin. L'homme entra dans une sorte de bar. Mes yeux s'écarquillèrent soudainement.
Je vis sur une pancarte écrit d'un caractère assez gros « Le Roadhouse ». Je regardais mon bout de papier chiffonné. Et je vis le même nom. Alors comme cela, c'était bien ici que j'avais pris cette chambre à louer? Cela n'avait pas de sens, c'était un bar. J'avais vraiment peur d'y rentrer. Mais que pouvais-je faire? Attendre là comme une idiote ou dormir tout bêtement dehors? Non, c'était décidé, il fallait que j'y rentre, même menacée d'un flingue. D'ailleurs cela m'aurait peut-être donné un peu plus de courage, un pistolet collé au niveau de ma tempe...Bref, j'avançais le pas lent, à la fois engourdis et effrayé. Je pouvais la porte d'entrée qui grinçait si fort, que mon arrivée n'allait pas passé discrètement. Et j'avais raison. Cet endroit avait l'aspect d'un bar. Un lieu décidément très grand mais pas tellement effrayant. La seule chose qui me faisait peur, était les regards posés sur moi. Comme-ci un démon était entré dans ce lieu. Avais-je l'air d'un monstre? J'en tremblais de partout... Pourtant, c'était bien ici que j'allais passer ma première nuit dans cette ville....

Quel temps de chien, avait pensé Maureen en ouvrant le Winchester’s Roadhouse ce jour-là. Le ciel habituellement si bleu et ensoleillé du Nebraska avait laissé sa place à un voile nuageux des plus menaçants. La Miss météo l’avait bien annoncé le jour d’avant, alors la gérante du Roadhouse n’en fut pas surprise. Mais elle fut surprise par l’orage en tout cas. Elle n’avait pas vraiment peur de l’orage, mais celui qui avait déchiré le ciel toute la matinée l’avait un peu énervé. Elle avait été soulagée lorsque la pluie avait accompagné l’orage, et qu’il avait finit par s’envoler plus loin, au-delà d’Aurora et de ses alentours. Le temps était peut-être des plus mauvais, mais cela n’était pas pour déplaire à Maureen qui avait vu le bar s’emplir au fil des heures. Pas mal de hunters avait trouvé refuge au Roadhouse, le temps de boire une bière, un bon café, des infos ou encore pour se sécher avant repartir sur les routes à la recherches de créatures démoniaques. Car il y avait des chambres au Roadhouse, et cela avait surpris pas mal d’habitués... Lorsque le nouveau Roadhouse, avait ouvert ses portes, personne n’avait soupçonné qu’une auberge y serait greffée. Mais cela avait été une idée de Maureen, qui ne savait que trop bien, qu’un point d’encrage était important. Elle avait longtemps parlé avec les Winchester, et avait constaté qu’il leur manquait un endroit pour se loger, un endroit rien qu’à eux ! Beaucoup de chasseurs étaient sans domicile fixe, et Maureen, la gentillesse personnifiée, avait voulu remédier à cela.

Justement, elle attendait ce jour-là une visite un peu particulière. Une semaine avant, elle avait eu l’agréable surprise d’avoir un coup de fil d’une jeune fille qui voulait réserver une chambre. Bien que le Roadhouse ne soit pas encore dans l’annuaire, et ne le serait sans-doute jamais, Maureen avait laissé quelques liens par-delà le net afin de laisser un message, sous-entendu, aux chasseurs... Bien que le bouche-à-oreille, marchait très bien entre Hunters, Maureen avait voulu assurer le suivi de l’information. Et cette jeune femme, avait trouvé un de ses liens. Maureen avait été prise au dépourvu, et avait pu sentir dans la voix de la jeune femme une sorte de détresse, ou du moins comme une supplique... Alors n’écoutant que son cœur, elle avait répondu à la jeune femme qu’une chambre l’attendrait. Elle n’avait jamais eu à accepter une réservation au téléphone, alors cela l’avait un peu stressé. Ne pas savoir si la personne à l’autre bout du fil connaissait le monde des démons était plus qu’handicapant, surtout que les clients de l’auberge étaient tous des chasseurs ! Elle avait bien l’intention d’avoir des précisions une fois la jeune femme débarquée. Pour ne pas prendre de risque, elle avait l’intention d’installer la jeune Suéva Connor dans une des chambres les plus éloignées du bar et de toutes les chambres de chasseurs. Elle avait préparé la chambre 6, et dès le matin, elle avait sortir la clé correspondant de son armoire, afin de l’avoir sur elle. Aucun risque pour la jeune femme de rester seule au bar, et de se faire accoster par un Hunter qui lui demanderait s’il n’avait pas vu un vampire ou un démon dans le coin.

La pluie avait repris depuis plus d’une heure, elle regarda l’horloge qui indiquait 15h20, puis regarda le Roadhouse. Une dizaine de clients avaient débarqué au fil des minutes, tous des chasseurs. Certains étaient en train de préparer leurs munitions, d’autres buvaient une bière en échangeant des informations sur des démons. Maureen appréhendait un peu l’arrivée de cette mademoiselle Connor. Elle essayait pourtant de se rassurer : sa meilleure amie Judith avait passé des journées ici, en compagnie de Hunters, sans pour autant avoir connaissance d’un monde surnaturel. Le fait que traquer et tuer des démons s’appellait des chasses arrangeait bien les choses. Les Hunters étaient des chasseurs, et il était normal qu’ils préparent leurs fusils et autres armes pour aller chasser. Mais l’objet de la chasse n’avait rien de normal puisqu’ils n’allaient pas chasser du gibier, mais des démons, des vampires, des loups-garous et tout un tas de créatures démoniaques.

Un chasseur d’origine mexicaine et de passage dans le coin, alla jusqu’au bar, où Maureen s’affairait, et lui régla sa consommation. Un homme entra et alla jusqu’au bar, visiblement l’air bougon. C’était Robert, un chasseur qui revenait tout droit de Colombus, en bus ! Le pauvre avait eu un accident de voiture et avait du prendre le bus pour revenir au Roadhouse avant qu’un collègue chasseur ne le dépose chez Bobby Singer, où il trouverait une autre voiture pour pas cher ! Elle salua Roger, et au moment où le mexicain allait partir, elle lui lança :

- Bonne chance pour ta chasse Carlos, j’espère que tu retrouveras ce dé... Elle se tut lorsqu’elle vit une jeune fille sur le seuil. Ce dé... Ce dévon, J’espère que tu trouveras ce Devon !

Elle roula les yeux, depuis le début de la journée, elle avait stressé concernant cette jeune personne, espérant que personne n’allait balancer un mot comme démon, vampire, exorcisme, et c’était elle-même qui avait failli gaffer. Elle respira un bon coup et détailla la brunette, comme tous les autres clients du Roadhouse. La pauvre jeune fille tremblait de tous ses membres. Le froid peut-être, ou bien le fait d’être épiée par une dizaine d’hommes au look un peu rustre. Et oui, il n’y avait pas de beau chasseur comme Damian ou les frères Winchester dans les parages, tous partis en chasse, et cela rassura Maureen. Elle n’aurait pas aimé avoir Dean dans les pattes alors qu’elle accueillait la jeune Suéva. Dean aurait surement joué de son charme et l’aurait “dragouiller” un moment, comme il savait si bien le faire avec les jolies filles. Parce que malgré le fait qu’elle était trempée, la jeune femme était très jolie, et Maureen en ressentit une pointe de jalousie. Elle, trempée, elle ressemblait plus à un chat mouillé qu’à la brunette qui avançait vers le bar. Maureen lui offrit un de ses plus beaux sourires.

- Bienvenue au Winchester’s Roadhouse, que puis-je faire pour vous ?

J'étais au milieu de la pièce. Prise au dépourvue et complètement ahurie. Que fallait-il faire? Avancer d'un pas ou reculer? Je ne savais pas vraiment comment m'y prendre. Et puis ces regards dérangeants et à la fois interrogateurs n'aidaient pas du tout. Paralysée au milieu de ce bar, je ne bougeais plus. J'avalais machinalement ma salive, comme-ci elle ne voulait pas passer et restait coincée entre ma gorge. J'agrippais fermement ma valise. Étrange surtout pour ce qu'elle contenait. Mais cet endroit ne me disait rien qui vaille. J'avais beau me dire, que cela n'était qu'une illusion, ou simplement un mauvais rêve, et bien non, cela était tout bonnement réel. La prochaine fois, que je réserverais une chambre, je vérifierais moi même l'endroit. C'était complètement immature de ma part d'atterrir ainsi au milieu de cette pièce ne sachant même pas à quoi elle ressemblerait. Maintenant, je savais pertinemment à quoi m'attendre. C'était un très vaste endroit, un bar pour le moins, où la principale population était des hommes.
Vous allez me dire étrange? Et bien cela ne m'étonnait guère. Surtout que les hommes se baladaient souvent dans ce genre de lieu. Seulement, une chose certaine qui m'interpellait. Cette méfiance dans les yeux, qui apparaissait lorsqu'ils m'observaient tous d'un œil inquisiteur. Quelque chose sur mon visage ? Non, ce n'était sans doute pas cela. Soudainement, je ne saurais comment l'expliquer, mais un soulagement immense vint me parcourir les entrailles. Je vis une jeune femme, plus âgée que moi sans doute, car son visage exprimait une grande maturité. Elle était très belle. Assez grande. Ses cheveux blond, était assez court. Elle avait adoptée une coupe carrée joliment dessiné par un dégradé. Elle s'approcha de moi, le sourire chaleureux et bienveillant. On aurait dit comme un ange, tout fraîchement débarquée pour me tirer de ce cauchemar. Elle m'adressa alors la parole d'un air toujours aussi accueillant.

Maureen a écrit:: Bienvenue au Winchester’s Roadhouse, que puis-je faire pour vous ?

Et bien non! Finalement je m'étais pas trompé. Moi qui espérais, pour dire la vérité. J'étais au bon endroit. Je fixais toujours cette jeune femme, qui dégageait une sorte de compassion et de bienveillance autour d'elle. Je me sentais mieux, mais je ne savais toujours pas, par quoi commencer, et surtout que fallait-il que je dise?
Je savais pertinemment qu'on m'observait et que sans doute, on n'allait épeler les moindres mots distincts que je prononcerais. Je soupirais vaguement, décidé de faire au moins quelque chose. Parce que, en y repensant, si je ne bougeais pas d'un poil, j'allais sans doute mourir asséchée au milieu de cette pièce. Je repris une forte inspiration afin que mes frissons se dissipent peu à peu, puis d'une voix peu audible, je répondis à la jeune femme; sachant bien sur que les regards étaient toujours postés sur moi. J'étais comme leur cible.

« Bonjour...Excusez-moi de vous déranger, mais voyez-vous j'ai loué une chambre ici, pour passer un peu temps dans cette ville. Je vous ai appelé, il y a une semaine environ, afin de réserver. J'espère que je me trouve au bon endroit... »

Un sentiment de bien-être m'envahit à nouveau. J'avais enfin affronté ma peur. Le seul soucis dans cette affaire, c'était les personnes qui se trouvaient dans ce bar. Non, pas que j'étais contre leur présence, loin de là ! Mais à chaque fois que je faisais un geste, une mimique, ou une parole, ils détaillaient tout cela, comme-ci ils avaient tous un détecteurs au fond d'eux. Bizarrement, leur méfiance à mon égard ne s'était toujours pas estompée. Peut-être qu'une inconnue entrant dans un bar avec des habitués n'était pas bien vue ? Pourquoi je me tracassais la tête comme cela ! J'étais ici pour passer un moment tranquille, ce qui était déjà mal parti, mais tout même ! Je n'avais guère besoin de mener une enquête détaillée sur toutes les personnes qui se trouvaient dans ce lieu. Je pensais effectivement que j'avais besoin d'un moment de solitude. Me retrouver moi-même, seule, avec mon subconscient. C'était quelque chose d'assez enviable et à la fois envisageable pour moi. J'avais décidément besoin de me retrouver seule. Je ne voulais pas chercher les ennuis, mais je ne pensais pas être la bienvenue ici. Du moins, c'est ce que je ressentais. Sauf, que cette charmante jeune femme, était l'intruse de ce lieu. Ce que je veux dire par là, c'est que je me sentais rassurée lorsqu'elle m'avait adressée la parole, et sourit d'une façon qui détendait toute l'atmosphère. Peut-être que, finalement, avec elle dans ce lieu, je me sentirais moins terrifiée. Encore une supposition certes, mais cela me rassurait plus au moins. Ce silence pesant que j'avais installé après avoir murmurer ces paroles, était toujours pesant. Je ne savais pas vraiment comment m'y prendre, cette fois-ci pour passer inaperçue aux yeux de ces hommes. J'avançais à nouveau, d'un peu plus près du comptoir, avec ma valise à la main. A ce moment-là, je m'aperçus tout bêtement que j'étais trempée. Oui ! Mouillée de la tête au pied !
J'entendais toujours la pluie tomber à l'extérieur. Finalement, la pluie n'allait pas s'arrêter d'aussitôt. Je finis par me résigner à l'idée que ce silence devenait insupportable et qu'il fallait que je reprenne la parole, bien entendu, je ne savais pas vraiment ce que je pouvais dire dans ce genre de situation. Je soupirais d'avantage, puis je m'adressais à nouveau à la jeune femme, car dans ce lieu, c'est celle qui m'effrayait le moins.

« Euh...Je suis sincèrement désolée de vous presser ainsi, mais pourrais-je aller dans ma chambre, le temps de me changer ? Je vous remercie. »

En effet, j'avais besoin de me changer. Mes cheveux étaient trempés. Des gouttes perlaient le long de mon front et de mon visage. Quand à mon tee-shirt, il fallait absolument que je le change. Si il n'était pas rose pâle, je l'aurais probablement gardé. Mais sa couleur de transparence, laissait voir quelques motifs de mes sous-vêtements. Non pas que cela se voyait, mais bon, après tout cela me gênait quelque peu. Je finis pas croiser mes bras autour de ma poitrine. Je souris bêtement à la jeune femme.

Maureen attendait avec beaucoup de patience que la jeune brunette prenne la parole. Elle n’avait aucune envie de la brusquer, alors elle resta derrière son bar, attendant patiemment que la jeune fille lui face écouter sa voix... Elle jeta un regard alentours, le fait que tous les chasseurs la regardent avec insistance ne devait pas arranger les affaires de la jeune fille qui était devant elle. Elle aurait bien voulu leur crier de s’occuper de leurs consommations et d’arrêter de regarder la nouvelle cliente, mais cette dernière n’était pas à l’aise, cela était évident, et elle ne voulait pas la choquer en envoyant tous les clients promener, gentiment cela allait de soit.
La jeune femme s’exprima pour la première fois, ce qui rassura Maureen, et qui attira encore plus l’attention des chasseurs curieux :

Suéva Connor a écrit:: « Bonjour...Excusez-moi de vous déranger, mais voyez-vous j'ai loué une chambre ici, pour passer un peu temps dans cette ville. Je vous ai appelé, il y a une semaine environ, afin de réserver. J'espère que je me trouve au bon endroit... »

Après cette tirade, la jeune brunette avait semblé un peu plus détendue. Quoi qu’elle retrouva une certaine nervosité en jetant un coup d’œil aux chasseurs qui l’épiait encore. Maureen tenta de la soulager de ces regards lourds en lui souriant de nouveau. La jeune femme devait être assez perturbée car elle ne lui avait même pas dit comment elle s’appelait. Ok elle lui avait dit qu’elle avait réservé, mais bon... le Roadhouse avait peut-être des tonnes de réservations. Maureen sourit à cette pensée ! Quand la jeune femme lui avait demandé si elle se trouvait au bon endroit, Maureen lui avait répondu d’un signe de tête, lui affirmant qu’elle était au bon endroit. Et pendant que la brunette se tortillait sur place, trempée et visiblement gênée, à un moment où elle regardait ailleurs, Maureen fit signe à certains chasseurs d’un geste assez subtil pour qu’ils reprennent leurs conversations, s’occupent de leurs affaires et surtout qu’ils regardent ailleurs. Elle reposa le regard sur la jeune femme quand celle-ci lui demanda de se presser. Elle avait remarqué le mouvement de fille, elle savait ce que cela signifiait. Elle avait vu son t-shirt et son embarras face à la translucidité du tissu. Elle voulait aussi aller vite, pour lui donner un peu de réconfort.

- Aucun souci ! Tu es Suéva Connor, c’est bien ça ?

Elle avait utilisé le tutoiement naturellement, ce n’était pas un manque de respect loin de là, mais elle avait vu le jeune âge de la cliente et comme pour la mettre à l’aise, elle l’avait tutoyé.

- Je m’appelle Maureen Clarkson, je suis la gérante de cet endroit ! Fais pas attention à tout ces types, des chasseurs, ils sont un peu bourru mais sympa quand on les connait mieux !

Elle tira la langue à un des piliers de bar, lui sourit et reprit sa conversation avec Suéva. Après avoir pianoté quelques instants sur son ordinateur portable pour enregistrer la jeune femme et lui faire une fiche, elle lui désigna le tableau noir derrière elle :

- Juste avant que je ne t’accompagne jusqu’à ta chambre je voudrais savoir combien de temps tu comptes rester, car nous avons une offre qui pourrait te convenir, si tu prends la chambre pour plusieurs jours, cela te reviendrait moins cher de la louer ! Je te laisse réfléchir si tu veux.

Elle lui fit un clin d’œil tout en faisant tinter le tiroir-caisse qui s’était miraculeusement ouvert.

- Ça te fera 26$, 28 si tu veux un petit dej’ demain matin ?

Elle sourit à Suéva, attendant son règlement.

Finalement, pourquoi se sentir gêné par ces regards peu rassurants? Je ne les connaissais pas, et puis après tout, je n'allais pas me refermer sur une coquille, afin d'essayer de paraître moins imposante au milieu de cette pièce. Cela ne servait strictement à rien, et je me devais d'être un peu plus forte, et moins intimidée. Je tirais systématiquement sur mon tee-shirt mouillé, croyant que cela servirait certainement à quelque chose, ou peut-être qu'il allait sans doute sécher plus vite, mais que cela était débile et idiot de ma part!! Pourquoi avais-je tendance à avoir des gestes vraiment sots? Surtout à des moments pareils!! Qu'avais-je donc dans ma tête pour réussir à me ridiculiser ainsi? Je le savais au plus profond de moi même, mais il m'était impossible d'arrêter de tirer comme une idiote sur mon tee-shirt. Si je continuais ainsi à tirer comme si c'était une corde ou autre chose, mon tee-shirt allait sans doute m'arriver aux genoux.... Bref, l'insistance avec laquelle ces hommes me regardaient, n'arrangeait pas les choses certes, mais je me devais d'être plus forte. Faisant mine de pas faire attention, j'écoutais à nouveau la jeune femme me parler. Elle était tout même une source de réconfort, dans ce lieu. Dieu merci! Je me sentais mieux et soulagée!

Maureen a écrit:: - Aucun souci ! Tu es Suéva Connor, c’est bien ça ?

Apparemment, comme une étourdie, j'avais oublié de mentionner comment je me nommais. Un oubli fort gênant, surtout lorsqu'on réservait une chambre. D'ailleurs il n'y avait pas que cela, je passais pour une jeune femme avec des manières peu recommandables. Mais après tout, j'étais plongée dans une sorte de peur qui me paralysait. Pourquoi se mettre dans des états pareils? Eh bien, voyez-vous, c'était plus fort que moi! Je me sentais mal, et surtout lorsque l'on atterrit dans un endroit que l'on connait pas. Mais après tout, c'était de ma faute et il fallait sans aucun doute, que je ne m'en prenne qu'à moi même. J'étais la fautive dans cette histoire!! Bref, me sentant vraiment idiote au milieu de toute cette foule, je préférais ne rien dire. D'ailleurs en y repensant plus clairement, la jeune femme au cheveux blonds avait utilisé une sorte de tutoiement ? C'était bien cela, non ? Je n'avais pas rêvé ? Avait-elle remarqué toute la pression qui s'accumulait le long de mes épaules, de mon dos ? Cela se voyait tant que ça ?

Maureen a écrit:: - Je m’appelle Maureen Clarkson, je suis la gérante de cet endroit ! Fais pas attention à tout ces types, des chasseurs, ils sont un peu bourru mais sympa quand on les connait mieux !

Elle se présenta alors à moi de façon si enthousiaste et détendue, que je fus obligée d'être parcourus par un sentiment de soulagement et d'apaisement à la fois. Elle m'expliqua par la suite, que ces nombreux hommes qui se trouvaient ici, n'étaient que des chasseurs. Dans ce cas, je comprenait un peu mieux leurs comportements, mais tout de même, ce n'était pas une excuse! Voyaient-ils en moi comme une sorte de gibier tout droit sortis de l'enfer ? Je le savais pas moi même, d'ailleurs, je ne voulais rien savoir. Je ne désirais guère partir dans des explications peu recommandables pour moi, j'avais déjà donné, et je voulais tout oublier ! Je pris une profonde inspiration, puis d'une voix certes assez basse, mais audible, je répondis gentiment à la jeune femme blonde.

« Pardon! Je me suis pas présentée tout à l'heure ! C'est une grosse erreur de ma part. Je suis enchantée de te connaître, Maureen. Eh bien oui, je suis bien Suéva Connor. Merci de détendre un peu l'atmosphère, c'est vrai que je me sens pas très à l'aise, mais ne t'inquiète surtout pas, je ferais de mon mieux pour l'être. »

Enfin! Je me sentais relativement mieux! Et je peux affirmer que cela soulageait au plus au point! J'avais eu la chance d'utiliser le tutoiement, tout comme elle, de façon simple. Ainsi, cela avait permis de me détendre d'avantage et oublier les regards furtifs. On aurait dit qu'à ce moment précis, je passais un examen. C'était du n'importe quoi! Mais j'étais tout même fière de moi. Cela pouvait paraître idiot, mais pour une personne comme moi, c'était tout naturel. Je vis cependant Maureen tirer la langue à plusieurs chasseurs. Ce qui me fit sourire sur le moment. C'était assez amusant de voir comment elle cherchait à me soulager des regards troublants de ces hommes. Sa gentillesse à mon égard me touchait. Elle s'évertua par la suite sur son ordinateur. Je pense qu'elle me constituait ainsi une fiche pour les jours que j'allais passer ici. Maureen me désigna par la suite un petit tableau noir, où était indiqué les prix pour une nuit, ainsi que pour une location. Je remarquai d'ailleurs, qu'une petite tête de bonhomme y était dessiné. Cela me fit sourire. Je repris mes esprits quand Maureen m'adressa de nouveau la parole.

Maureen a écrit:: - Juste avant que je ne t’accompagne jusqu’à ta chambre je voudrais savoir combien de temps tu comptes rester, car nous avons une offre qui pourrait te convenir, si tu prends la chambre pour plusieurs jours, cela te reviendrait moins cher de la louer ! Je te laisse réfléchir si tu veux.

Eh bien cela devenait intéressant. Du moins, J'avais décidé de prendre quelques distances avec mon entourage, et de me retrouver dans une ville, que je ne connaissais pas afin de la découvrir, et de passer un peu plus de temps avec mon fort intérieur. Je pensais simplement que plusieurs jours ne suffirait pas à me dissuader de revenir près de mes proches. J'avais besoin d'un peu plus de temps. Donc louer la chambre était sans doute la meilleure solution à prendre pour l'instant car d'un côté cela me reviendrait moins cher. Je sortis mon petit-porte monnaie, en forme de cochon et j'y jetais un œil, en espérant avoir assez. Il fallait aussi que je me trouve un travail quelconque afin d'arrondir mes fin de mois. Je pris à nouveau une profonde respiration puis le sourire jusqu'aux oreilles j'adressais à la jeune femme.

« Eh bien, je pense que louer la chambre pour plusieurs jours, malgré que je reste sur le fait que je resterais pas mal de temps dans cette ville, est une excellente idée. »

Maureen m'adressa un clin d'œil amical, et de nouveau toujours d'un air courtois et plein de gentillesse, elle me répondit.

Maureen a écrit:: - Ça te fera 26$, 28 si tu veux un petit dej’ demain matin ?

Certes, un petit-déjeuner, pour moi, le matin était indispensable, surtout si je voulais absolument sortir me promener ou visiter la ville, il le fallait avec le ventre plein.

« Oui, avec un petit déjeuner cela sera parfait. Merci beaucoup. »

Je cherchais mon argent dans ce minuscule porte-monnaie, qui hélas se faisait extrêmement vieux ! Puis je tendis à Maureen le règlement.

« Voilà, je pense que tout y est. Merci encore de te montrer gentille et compatissante avec moi. Je suis un peu perdue et angoissée, quand je connais pas trop. Mais j'aime découvrir certaines choses aussi. »

La jeune brunette avait remercié Maureen de la mettre à l’aise, et cela avait rassurée la gérante. L’accueil un peu austère des chasseurs avaient sûrement du rebuter la jeune Suéva et Maureen n’avait aucune envie que cette jeune personne se trouve mal à l’aise au Roadhouse. Il y avait de quoi, surtout avec tous ces regards braqués sur elle, mais Maureen avait vraiment envie que le séjour de la jeune femme se passe bien. Voilà pourquoi elle était si enthousiaste. Après avoir confirmé son identité, Suéva regarda le tableau des tarifs.
Après avoir proposé des prix attractifs à sa nouvelle et “normale” cliente, Maureen pianota sur son ordinateur pour lui créer officiellement un dossier. Tout en remplissant les différents champs, Maureen entendit la brunette lui confirmer qu’elle allait louer la chambre. Elle détourna le regard quelques secondes de son écran afin de faire comprendre à Suéva qu’elle avait bien entendu et fut ravie de voir un grand sourire se dessiner sur le visage de celle-ci. Après avoir réglé la note, la jeune femme ajouta :

Suéva Connor a écrit:: « Voilà, je pense que tout y est. Merci encore de te montrer gentille et compatissante avec moi. Je suis un peu perdue et angoissée, quand je connais pas trop. Mais j'aime découvrir certaines choses aussi. »

Les compliments fusaient dans tous les sens depuis l’arrivée de sa nouvelle cliente, et Maureen en ressentit une grande joie et une immense satisfaction. La plupart des clients du Roadhouse n’avait pas la fraicheur et le peps de la jeune brunette, ce qui rendait cette réservation encore plus satisfaisante pour Maureen. Après avoir terminé l’enregistrement de la fiche client de Suéva, elle prit la clé qu’elle avait préalablement été cherché puis elle fit signe à Suéva de la suivre.

Alors qu’elle attendait la jeune femme de l’autre côté du bar, elle lança à l’attention d’un des clients assis au bar :

- Steven, tu peux surveiller le bar deux minutes ? Si Damian appelle, dis-lui que j’aurais besoin de lui ce soir !

Elle fit signe à sa cliente de la suivre, lui désignant à sa gauche un rideau de perles qui menait vers l’auberge.

Chambre de Suéva

» Nouvelle voiture ? [Bobby - Maureen - Ana]
» Dean est de retour [Maureen]
» Aucun lien logique (Maureen / Sam + Bobby]
» Un petit-déj, pas forcément de tout repos ! [Maureen & Damian] TERMINE